Cathédrale Saint-Étienne

Au cœur du quartier historique de la Cité à Limoges, capitale de la Haute-Vienne, la cathédrale Saint-Étienne représente l’un des édifices gothiques les plus importants de la région. Aux côtés des grands jardins de l’évêché, et du musée des beaux arts, le site constitue une destination incontournable dans la découverte de la ville. Il est aussi l’une des dernières étapes de la route touristique Richard Cœur de Lion, puisqu’il fut confirmé, dans la cathédrale, duc d’Aquitaine au XIIe siècle.

Six siècles de construction

En 1273, la construction de la cathédrale est entreprise, et stoppée en 1327, faute de moyens. Les travaux reprennent en 1378, où elle est agrandie à travers notamment la fondation de la chapelle Saint-Martial. La cathédrale connaît, par la suite, différentes phases de développement, suivant cependant une étonnante homogénéité architecturale. Entre 1516 et 1541, le portail Saint-Jean, considéré comme un véritable joyau de l’architecture gothique tardive, est érigé. Les travaux ne se terminent finalement qu’en 1888, avec l’édification de l’imposant clocher roman. La cathédrale ogivale constitue désormais un édifice majeur de l’architecture religieuse gothique de la région.

Classée aux monuments historiques, la cathédrale est régulièrement restaurée, et ces travaux donnent lieu, en 2005, à des fouilles archéologiques. La présence ancienne d’un grand baptistère, monument paléochrétien dédié aux cérémonies de baptême, et d’une église romane est alors révélée. Le site est par la suite de nouveau enfoui dans un souci de préservation.

Découverte des trésors de la cathédrale

Fresques et vitraux, pour la plupart datés du XIXe siècle, décorent le grand monument. Il abrite également un superbe jubé de style renaissance, tribune élevée entre le chœur et la nef, ainsi que des tombeaux sculptés. Deux orgues s’élèvent sur les parois de l’église, qui donnent lieu, chaque année, à l’animation "l’heure musicale de la cathédrale". En période estivale, des organistes de différentes régions de France sont invités à venir jouer sur les imposants instruments, dans des répertoires variés. La découverte du bâtiment peut être libre ou guidée lors des visites de la ville organisées par l’office de tourisme.

© Un article de Julie Lardy - Détours en Limousin
Publié le : 18 mai 2012