L'histoire de la ville de Pontarion débute à l'époque gallo-romaine. Son nom viendrait de Pont Ariom, riom signifiant "marché au roi". Cette toponymie ainsi que la découverte d'importants vestiges gallo-romains attestent de la présence de l'homme dès cette période. Depuis l'Antiquité, la ville est un important carrefour desservant plusieurs routes notamment celle de Limoges à Ahun.
Au cours des siècles, la ville passe de lignée en lignée, de famille en famille. D'abord appartenant aux vicomtes de Pontarion, elle passe ensuite aux mains des seigneurs de Pierre-Buffière, pour qu'au milieu du XVème siècle, le fief de Pontarion revienne à la famille d'Aubusson qui commence l'édification du château, place forte de Pontarion. Par la suite, après des jeux de successions et de mariages, la ville devient l'héritage de la famille de Corbier en 1743, qui conserve le château jusqu'en 1836.
Impossible de le rater, il s'impose à nous et se dresse fièrement lorsqu'on entre dans le village : le château de Pontarion domine la rive gauche du Thaurion. Aujourd'hui privé, il est construit au XVème siècle par Antoine d'Aubusson. De cette époque, il reste un grand corps de logis rectangulaire à trois étages, avec ses mâchicoulis, et deux belles tours rondes accolées côté rivière. Un escalier circulaire avec une porte au linteau en accolade agrémentent la façade du côté de la vaste cour. De plus, un corps de bâtiment avec des mâchicoulis permet de limiter cette dernière en bordure de route. Enfin, des échauguettes, qui permettaient autrefois de faire le guet, viennent donner du volume à l'ensemble. Le tout est en granite clair et forme un monument remarquable qui surplombe la rivière et est très visible de la route en contre-bas. Cet imposant édifice, inscrit aux Monuments Historiques depuis 1941, donne du caractère à la ville.
D'importantes découvertes ont été faites à Pontarion. En 1986, la mairie signale la présence de sépultures à incinération gallo-romaines. C'est grâce à une découverte fortuite, après la remise en culture d'une parcelle des Sagnes, qu'ont été mis au jour de nombreux coffres funéraires en granite, ainsi que des tessons de céramique sur une grande surface, laissant présager de l'existence d'une nécropole importante. Il semblerait qu'elle aurait été utilisée pendant un siècle et demi, entre 150 et les environs de l'an 300. Les fouilles, qui ont duré 4 ans, ont révélé pas moins de 296 sépultures, témoignages anciens.
A cette époque, comment s'organisent les funérailles ? Tout d'abord, le défunt est incinéré avec des objets personnels ou des offrandes. Une fois le bûcher éteint, les quelques vestiges qui restent forment le contenu de la crémation. Dans l'Antiquité, les nécropoles sont toujours publiques et implantées près d'une voie de communication pour en faciliter l'accès.
Derrière le château, l'Espace Pêche et Nature de 4 hectares est à ne pas manquer. Au bord du Thaurion, ce lieu de verdure promet une balade riche en tranquillité et patrimoine : un lavoir, une fontaine ou encore un puits. Les promeneurs peuvent flâner dans l'arboretum et le Jardin des Mouillières aux nombreuses sources, ou découvrir les multiples espèces de pommiers dans le verger. De plus, des pontons le long de la rivière invitent les pêcheurs à s'y installer. Durant l'été, la maison « Maurice Lecante » propose des expositions et animations.
Retrouvez toutes les informations sur l'Espace Pêche et Nature, sur le site tourismelimousin.com.
© Un article de Mathilde Giovani - Détours en Limousin
Crédits photos : Office de tourisme Creuse Thaurion Gartempe
Publié le : 24 mai 2016
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