Salers

Au cœur du parc des volcans d’Auvergne, dans le Cantal, le village de Salers domine la vallée de la Maronne. La richesse de son patrimoine historique, naturel et culturel fait de la cité l’une des principales destinations touristiques de la région. Elle est classée parmi les Plus beaux villages de France. Elle se développe au moyen âge autour du château des barons de Salers. Au XVème siècle, face à la menace anglaise, d’imposants remparts sont construits afin de protéger le village. Le passé militaire et judiciaire de cette cité guerrière est important, notamment au XVIème siècle, où Salers devient le siège du baillage des Hautes Montagnes d’Auvergne.

Une remontée dans le temps

La préservation du patrimoine bâti du village transporte les visiteurs dans le passé, du moyen âge à la renaissance. Il présente un grand nombre d’édifices inscrits ou classés aux monuments historiques. Pour leur construction, l’utilisation de pierres volcaniques sombres, typiques de la région, est récurrente. L’édification, en particulier au cours des XVème et XVIème siècles, d’hôtels particuliers et de logis à tourelles par les grandes familles bourgeoises, caractérisent encore aujourd’hui le bourg de Salers. Les imposantes maisons de Bertrandy, de la Ronade du XIIIème siècle, du baillage ou encore la tour de Flogeac sont remarquablement préservées. La Maison des Templiers abrite désormais un musée dédié aux métiers, aux arts et aux traditions locales. On peut y découvrir, notamment, une salle reconstituant une pharmacie dont le matériel date de 1890.

Les vestiges des remparts, le beffroi et la porte de la Martille participent à montrer l’important système de défense de l’ancienne cité. L’église gothique Saint-Matthieu, au portail de style roman, accueille dans son enceinte cinq tapisseries d’Aubusson, ainsi qu’une représentation de la mise au tombeau datée du XVème siècle. La chapelle Notre-Dame-de-la-Lorette est beaucoup plus récente, et présente un style néo-byzantin. Appréciable lors d’une promenade dans le bourg, le patrimoine peut aussi être découvert à travers de nombreuses visites guidées, de jour et de nuit. Très orientée vers le tourisme, la commune propose chaque année un grand nombre d’expositions, de marchés, d’animations, notamment avec l’association « Salers on the rock », qui propose entre autres des concerts.

Le donjon de Salers est rasé au XVIIème siècle, mais, aux alentours de la commune, un grand nombre de demeures et forteresses sont parvenues jusqu’à nous. Parmi elles, le château d’Anjony à Tournemire renferme fresques et mobiliers dans un donjon du XVème siècle. Datés de la même période, le château de la Trémolière, le château de la Vigne ou encore le château d’Auzers réservent aux visiteurs nombre de surprises.

Au cœur de la nature et des terroirs

Le pays de Salers offre une très grande diversité faunistique et floristique. On peut y rencontrer chamois, marmottes, chevreuils. Pour apprécier cette nature étonnante, de nombreux sentiers de randonnée sont aménagés, allant de trois à plus de trente kilomètres. Ils sont aussi l’occasion de découvrir l’un des symboles de la région, la vache salers et ses cornes en forme de lyre, dans des paysages de bocage. Célèbre pour son fromage, elle offre également une viande de qualité. La gastronomie de Salers est aussi marquée par la confection d’un étonnant apéritif, créé à base de gentiane. Ces produits du terroir sont à découvrir dans le musée du fromage, de la viande et de la gentiane, où dégustation et projection de vidéos sont proposées.

À proximité de Salers, la nature peut aussi être admirée par le biais d’un concept original : le pédalorail électrique. Retraçant le chemin d’anciennes voies ferrées, il propose différents parcours plus ou moins longs. Pour les amateurs, un site naturel d’escalade est installé à la Peyrade. La promenade peut aussi s’effectuer dans les airs avec l’organisation de vols en montgolfière.

Pour connaitre tous les horaires et tarifs, consulter le site de la mairie de Salers.

© Un article de Julie Lardy - Détours en Limousin
Crédits photos : Wikimédia Commons
Publié le : 11 mai 2012