Meymac est situé au cœur de la Haute Corrèze, à 8km de l’A89. Cette commune corrézienne possède un patrimoine aussi riche que diversifié. Aux portes du parc naturel de Millevaches, Meymac est une halte incontournable.
A l’époque gallo-romaine, une villa, propriété de Maximiacus, occupe le site de Meymac. C’est un ermite, Mammacus, qui s’installe ensuite à l’époque mérovingienne. Il regroupe quelques fidèles autour d’une église en bois. Ces deux personnages sont autant de pistes pour l’explication étymologique du nom de Meymac. Mais c’est au XIème siècle que débute la fondation de la ville actuelle. Archambaud III, vicomte de Comborn, fait construire le monastère bénédictin de Meymac. Celui-ci prendra le titre d’abbaye au XIIème siècle.
A la Révolution, les moines doivent quitter l’abbaye. Les bâtiments sont vendus par lots successifs. L’abbaye va alors occuper différentes fonctions. En effet, au cours du XIXème siècle, elle sera une caserne, un grenier à foin, et une écurie. Ces activités vont contribuer à la dégradation du lieu. En 1840, Prosper Mérimée décide de la classer au titre des Monuments Historiques. Cela permet sa restauration. Elle va alors servir à la commune en tant qu’école, poste et office de tourisme, mais également à la ville de Dieppe en tant que colonie de vacances. C’est à la fin des années 1970 qu’elle va devenir un lieu culturel. Depuis 1976, l’aile nord accueille le musée Marius Vazeilles, qui regroupe sur trois niveaux les collections de ce Meymacois d’adoption. Au rez-de-chaussée les visiteurs peuvent découvrir du mobilier funéraire gallo-romain. Le premier étage rassemble une collection d’outils du Paléolithique au Moyen Age. Le second étage est consacré à la reconstitution d’une maison paysanne du XIXème siècle et à une collection d’outils aratoires. L’aile sud de l’abbaye accueille, quant à elle, le Centre d’Art Contemporain de Meymac. Créé en 1979, il a pour mission de promouvoir et diffuser la création contemporaine. Dans ce cadre, il ne constitue pas de fond, mais propose au public des expositions temporaires.
Contigüe aux bâtiments de l’abbaye, l’église Saint-Léger forme avec ceux-ci un ensemble monumental. Cette église a connu trois phases de construction du XIème au XVIIème siècle. Non loin de l’église, une croix monumentale et originale marque sûrement l’emplacement de l’ancien cimetière. Elle est en clé ajouré avec d’un côté, une représentation d’une scène du Calvaire, et de l’autre une Vierge à l’enfant. Les visiteurs peuvent également découvrir le beffroi du XIIIème siècle qui témoigne de la place importante de Meymac sur le territoire des Ventadour. C’est une des tours de Meymac. En effet, la ville abrite de nombreuses tours, souvent la marque des maisons de notables. Elles sont de tailles et de natures diverses. La halle du XVème siècle, lieu de commerce mais aussi lieu social, accueille aujourd’hui les marchés de producteurs.
En empruntant la route des Hêtres (ancienne RN679), les visiteurs peuvent admirer la vue sur la vallée des Farges. Le Viaduc des Farges, de la fin du XIXème, long de 200 mètres, est constitué de 11 arches de 15 mètres de long pour 57 de haut. Il permet le passage de la voie ferrée Limoges-Meymac. C’est sur la commune de Meymac qu’on trouve le point culminant du Limousin, le Mont-Bessou, avec ses 976 mètres. Une tour panoramique y est installée. Elle culmine à 1000 mètres d’altitude et offre une vue magnifique sur les monts d’Auvergne.
© Un article de Valeen Barraud - Détours en Limousin
Crédits photos : Mairie de Meymac
Dernière mise à jour le : 16 mai 2017
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