Le territoire du Bourg-d’Hem se situe sur les bords de la rivière, la Creuse, à une vingtaine de kilomètres de Guéret au cœur de la zone touristique des Trois Lacs. Cette commune de plus de 200 habitants propose aux visiteurs un séjour sur le thème de la pierre et de l’eau. De nombreuses activités sont à retrouver et d’illustres personnages ont fait la renommée de la cité. Niveau étymologique, le nom Bourg-d’Hem vient d’un terme gaulois signifiant hauteur.
Au cœur du bourg, l’église romane communale se dresse face aux visiteurs. Cet édifice est placé sous le vocable de Saint-Julien-de-Brioude. Le bâtiment est constitué d’une nef à chevet plat datant du XIIème siècle. Deux chapelles sont flanquées à la nef centrale. Celle au nord a été restaurée en 1870 et l’autre a été construite vers 1900. L’église possède une corniche biseautée avec des modillons sculptés. L’ensemble est construit en grès alors que la roche locale est le granite. L’élément remarquable reste le clocher entièrement recouvert de bardeaux de châtaignier.
A proximité de l’église, une stèle hommage à Pierre Bourdan a été érigée. Il faut savoir qu’une exposition retraçant sa vie lui est consacrée à la mairie.
Le barrage de l’Age a été mis en service en 1982. Il s’agit d’un ouvrage de type déversoir (barrage dont le trop plein passe par le déversoir) d’une hauteur d’environ 20 mètres. Il se situe sur l’emplacement d’un endroit que les gens du pays nommaient la « Gour Jonchère », un trou ici d’une hauteur de 6 mètres, creusé par la rivière. Autour de ce site, on pouvait y observer des gorges sauvages et encaissées ainsi qu’une pierre plate qui formait une sorte de balcon au-dessus de la rivière. Malheureusement, ces derniers éléments ont été noyés sous l’eau du barrage.
La commune a accueilli sur son territoire des personnages de renom comme Pierre Bourdan. Cet homme né en 1909 passait ses vacances au Bourg d’Hem. Il était une des voix de « Radio Londres » durant la 2nde guerre mondiale. Il portait le nom de Pierre Maillaud à l’état civil, Bourdan étant un nom de radio provenant du nom communal du Bourg d’Hem qu’il prononçait en phonétique sous la Résistance. Il était journaliste à « Radio Londres » de 1940 à 1944 mais aussi député. Il deviendra même ministre de la jeunesse, des arts et de la culture en 1947 avant de mourir en mer au large du Var en 1948.
Le deuxième homme illustre de la commune est l’historien et résistant, Marc Bloch. Ce grand historien de renom d’origine lyonnaise est l’un des fondateurs de l’école des Annales. Venant en vacances sur le Bourg d’Hem, sa demeure familiale creusoise était devenue son cabinet de travail où il aurait écrit l’une de ses plus grandes œuvres, L’étrange défaite. Il sera fusillé en juin 1944 et ses cendres seront enterrées au Bourg d’Hem où sa tombe est l’un des lieux les plus visités sur la commune.
La commune possède grâce à son barrage un lieu de baignade prisé des touristes. Une plage a été aménagée sur les bords de la rivière et du barrage. Sur la retenue, un aménagement a été réalisé pour les pêcheurs.
Grâce à sa position géographique, on dénombre sur la commune plusieurs points de vue pour admirer le paysage environnant comme celui de la vallée encaissée de la Creuse. Au bourg d’Hem, il y a également un promontoire situé dans le bourg d’où l’on peut observer le paysage creusois typique avec le bocage. Ce système agricole dont il subsiste quelques traces, notamment les anciennes haies, dominait l’agriculture creusoise jusqu’à la fin du XXème siècle.
Un autre point de vue est à contempler au niveau du moulin du Gué Vignaud. Ce bâtiment était une des dépendances du château de Villebaston, classé en 1926. Les comtes de la Celle demeuraient dans ce château. Aujourd’hui, ce château discret et privé n’est pas visitable. La présence de ce moulin et d’autres sur les communes que traverse la Creuse, témoigne de l’importance de l’activité meunière à l’époque.
Sur le hameau de la Jupille, les visiteurs peuvent se balader en direction du site des Roches-Gallets appelée aussi Rocher de Jupille. Cette falaise granitique de plus de 80 mètres est aménagée pour la pratique de l’escalade. En continuant le chemin, il est possible d’observer le paysage bocager creusois mais aussi le lac de Chezelles. Le site de la Jupille a également une importance environnementale grâce à la présence d’une espèce protégée de rapace, le faucon pèlerin, qui vient nicher sur les parois rocheuses.
© Un article de Paul Dupuy - Détours en Limousin
Crédits photos : Wikimedia Commons
Publié le : 22 juin 2013
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