La ville du Dorat est située au nord-ouest du département de la Haute-Vienne, à 50km de Limoges. Ancienne place forte des comtes de la Marche, la ville conserve les traces de son histoire dans un cadre naturel propre au Limousin.
Vers 950, des missionnaires écossais fondent une église dédiée à Saint-Michel sur le site de la ville. Quelques années plus tard, Boson 1er le Vieux, comte de la Marche y fait construire l’église Saint-Pierre. Après un incendie, elle est reconstruite au XIème siècle. Durant la guerre de Cent Ans, la ville tombe aux mains des Anglais. En 1424, l’Abbé Guillaume l’Hermite fait édifier les fortifications de la ville. En 1561, Le Dorat devient le chef-lieu judiciaire et la capitale de la Basse-Marche. Les guerres de religion apportent de nouveaux affrontements. En novembre 1567, un corps de partisans Huguenots met à sac la ville pendant quatre jours. Les habitants, lassés de tous ces troubles, acceptent de faire raser le château-fort, érigé au XIème siècle par les comtes de la Marche. Au XVIIIème siècle, trois religieuses de la Trinité de Poitiers, dont Catherine Pidoux, tante de Jean de la Fontaine, fondent un couvent au Dorat. Elles ouvrent une école publique et gratuite de filles. Les religieuses sont chassées à la Révolution. Après avoir abrité un petit séminaire et un lycée de jeunes filles, les bâtiments du couvent accueillent, aujourd’hui, un collège et un lycée.
Les fortifications du XVème siècle constituaient une enceinte hérissée d’une vingtaine de tours et percée de quatre portes. Aujourd’hui, on peut encore découvrir quelques éléments de ces remparts à différents endroits de la ville. Mais c’est à l’ouest que l’on admire la porte Bergère, la seule de ses quatre anciennes portes que le Dorat a conservé. Par ailleurs, l’édifice est la seule porte fortifiée de la Haute-Vienne encore visible. Deux tours semi-circulaires percées de meurtrières entourent le passage. Des mâchicoulis défendent l’entrée. Le château se situait sur une colline au nord-ouest de la ville. C’est aujourd’hui un jardin public à l’anglaise qui recouvre le site. Sur la place Charles de Gaulle, on peut apprécier la fontaine monumentale Lapayrière du XIXème siècle. Financée par le couple Robert-Lapayrière, le haut-relief en bronze de la face principale représente leurs enfants, Clément et Jeanne, décédés à l’âge de 21 et 16 ans. On trouve également au Dorat de nombreux hôtels particuliers, notamment dans la rue Saint-Michel et autour de la place Saint-Jean. Ces maisons datent des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles. On peut admirer leurs portes monumentales et leurs décors de façade.
De nombreuses balades et randonnées sont possibles depuis le Dorat. Afin de guider le promeneur, trois parcours ont été balisés. D’une durée de 1h30 à 2h le sentier des Chênes (6km) et le sentier des Sept Clochers (8km) permettent une promenade à travers le canton. Ces sentiers offrent des vues imprenables sur la ville. Le premier est balisé en jaune avec un petit lapin comme symbole. Le second est balisé en vert avec un marcheur. Pour les randonneurs plus aguerris, on peut découvrir tous les monuments historiques de la ville et les paysages alentours sur une journée en suivant le sentier des Pierres Blanches (21km). Le balisage est jaune. Le départ de cette randonnée au Dorat se fait devant l’office de tourisme.
La ville de Bellac, Le circuit des églises remarquables de la Haute-Vienne.
© Un article de Valeen Barraud - Détours en Limousin
Crédits photos : Fouad - CPM du Dorat
Publié le : 19 mai 2011
Recevoir des idées de sorties en Limousin avec la newsletter !