Située au centre de la Creuse, la ville de Guéret est la préfecture du département. Implantée au pied des Monts de Guéret, la ville, bien que discrète, s’impose depuis des siècles comme le chef-lieu du territoire creusois. Bordée par la forêt de Chabrières, Guéret s’est construite dans un univers qui mêle le patrimoine à la magie du lieu.
Au VIIème siècle, le site de Guéret est occupé par un domaine agricole appartenant au comte de Limoges. Ce dernier convainc le moine Pardulphe d’y officier. Pardulphe devient alors l’abbé d’un monastère autour duquel un village se développe. Après les ravages d’une invasion viking, au IXème siècle, la petite ville est reconstruite. En 1514, Guéret s’impose dans le paysage urbain local en devenant la capitale de la Marche. Au XVIIIème siècle, la ville devient le théâtre de plusieurs insurrections contre un impôt : la maltôte. Durant la Seconde Guerre Mondiale, refusant de se rendre au Service de Travail Obligatoire, de nombreux Guéretois rejoignent le maquis creusois. Grâce à leurs efforts, Guéret est libérée le 7 juin 1944. Reprise par les allemands le 9 juin, elle est libérée une seconde fois le 25 août 1944.
Point de départ idéal pour visiter Guéret, la place Bonnyaud représente le cœur de la ville. Le samedi matin, elle est animée par le marché. Elle est surplombée par l’hôtel de ville qui occupe l’ancien présidial. Ce bâtiment du XVIIème siècle était un haut lieu de la justice Creusoise. Jusqu’à la Révolution, on y retrouve le présidial et la sénéchaussée de la Marche, puis le palais de justice, le tribunal et la cour d’assises de la Creuse jusqu’en 1835. A l’est de la place, on peut admirer la fontaine du XIXème dite des Trois Grâces. Puis en rejoignant la place Louis Lacroq, on découvre l’Hôtel des Moneyroux du XVème. Cet édifice est construit sur l’emplacement d’un petit château-fort du XIème siècle. On lui donne injustement le nom de Château des Comtes de la Marche. Aujourd’hui cet hôtel particulier accueille le Conseil Général de la Creuse. En empruntant l’avenue de la Sénatorerie, on peut poursuivre cette balade dans le jardin Ferdinand-Villard, créé en 1905. Il se compose d’un jardin régulier à la française et d’un jardin à l’anglaise. L’alliance harmonieuse des deux styles invite le promeneur à apprécier la beauté de l’ensemble du jardin, et par la même occasion, à découvrir ses espèces remarquables.
L’hôtel de la Sénatorerie se trouve au bout du jardin Ferdinand-Villard. Construit au XVIIIème siècle, l’hôtel accueille les sénateurs sous Napoléon. Puis, au XIXème siècle, il est investi par la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse. Cette société savante réunit une importante collection d’histoire naturelle et d’œuvres d’art aussi riche que variée. Ainsi, en 1907, le Musée de la Sénatorerie ouvre au public. Au rez-de-chaussée des centaines d’animaux et d’insectes naturalisés du monde entier y sont présentés. On y trouve également des objets celtiques et gallo-romains provenant de fouilles archéologiques locales, une collection dédiée aux arts asiatiques du XVème au XIXème siècle, et de l’orfèvrerie limousine. Une salle rassemble les œuvres des peintres de la vallée de la Creuse.
La forêt de Chabrières, le parc animalier des Monts de Guéret.
© Un article de Valeen Barraud - Détours en Limousin
Crédits photos : CCGSV - JM PERICAT et OTMG
Publié le : 19 mai 2011
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